Bienvenue au potager bio

Au fil des mois ce blog déroulera le calendrier des travaux et des récoltes du potager. Les productions sont écoulées au travers de l'AMAP de Petit-Moindou.

samedi 21 juin 2014

La ruche qui dit non.

 
Message transmis par les Vuillon:
 
Bonsoir,

Benjamin GUILBAULT, apiculteur à 90% en vente directe, distribuant dans
10 lieux d'AMAP en Loire atlantique a dit « NON » aux sollicitations
d'une « ruche qui dit oui » (1) près de chez lui ! *Pourquoi ?*

*Tout d'abord par tromperie* pour le consommateur, qui pense acheter un
produit en vente directe, alors qu'il s'agit de manière très subtile
d'une vente par 2 intermédiaires : le propriétaire de la ruche qui prend
10% TTC sur le CA réalisé et 10% TTC pour une start-up parisienne qui
grossit à vue d'oeil (40 salariés, dont les créateurs sont tous diplômés
de hautes écoles de commerce).

*Ensuite par éthique*, car rémunérer en dividendes les actionnaires de
cette entreprise commerciale de plus de 500 ruches qui sont ni plus ni
moins que Xavier Niel (Président de Free), Marc Simoncini (co-fondateur
du site de rencontres meetic.fr), Christophe Duhamel (co-fondateur du
site marmitton.org). Les grandes enseignes de la distribution l'ont
compris avec les « drive » les consommateurs cliquent sur internet pour
commander leur alimentation industrielle. Ils répondent à une réelle
demande : de plus pousser le caddie, ne plus perdre de temps à faire ses
courses. Le paiement en ligne est sous traité par une filiale installée
au Luxembourg pour quelques avantages fiscaux qu'il est facile de deviner!

*Quels prix pratiqués par les producteurs qui se lancent dans cette
aventure ? *
- soit le même prix qu'en contrat AMAP, et faire payer le consommateur
20% plus cher, le prix à payer pour choisir ce qu'il veut quand il veut !
- soit s'aligner sur le prix du marché en vendant moins cher ses
produits de 10 à 20%, c'est ce que certains producteurs en AMAP ont
malheureusement commencé à subir comme pression, c'est toujours la même
histoire !
_Petit rappel :_ les grandes et moyennes surfaces prennent une marge
brute de 27% en moyenne sur un produit alimentaire (intégrant la gestion
des stocks et du personnel salarié, inexistant ici)
Origines des produits : on parle proximité des produits qui viennent
parfois de très loin par l'intermédiaire de transformateurs ou
d'artisans (et non des paysans). La gamme des produits n'est pas
qu'alimentaire (crème solaire).

*Alternative possible* : créer de nouvelles AMAP, alors que l'offre des
paysans producteurs bio continue de croitre, la demande stagne,
profitant à des intermédiaires qui se sucrent sur leur dos. Faire
circuler cette information auprès des amapiens qui pourraient être
séduits sans être totalement informé par ce nouveau type de « drive »
préfigurant le nouveau i-commerce du 21ème siècle, sans changer les
mêmes pratiques capitalistiques du marché.

(1) La ruche qui dit oui = Vente par internet, sans engagement, les
consommateurs viennent chercher leurs victuailles chez un particulier
(responsable de la ruche) très souvent sans croiser le producteur, qui
n'est pas obligatoirement paysan ni bio, mais souvent transformateur ou
artisan.

Sources : dossier de presse de « la ruche qui dit oui » lui même ! :
http://www.laruchequiditoui.fr/homepage/press

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