Bienvenue au potager bio

Au fil des mois ce blog déroulera le calendrier des travaux et des récoltes du potager. Les productions sont écoulées au travers de l'AMAP de Petit-Moindou.

vendredi 27 juin 2014

Jicama.

Le Jicama ou Haricot-igname ou Patate-cochon ou Dolique bulbeux. Pachyrrhizus erosus. Une culture tropicale très ancienne que j'essaye depuis deux ans à Moindou.

Origines

Le jicama est originaire du Mexique et du nord de l'Amérique du sud (sources du bassin amazonien). Le jicama était cultivé par les toltèques et les aztèques. Les espagnols l'ont diffusé aux Phillippines puis sa culture s'est étendue en Asie et aux Antilles. Il est encore cultivé dans ces pays, ainsi qu'autour de Port-Vila.

Description

La plante se présente sous la forme d'une liane velue, ligneuse à la base, dont la longueur peut atteindre six mètres. Les feuilles, en forme de trèfle, sont très grandes: jusqu'à vingt centimètres de large. Les fleurs sont violettes ou blanches, les gousses mesurent huit à quinze centimètres de long et contiennent quatre à douze graines de couleur jaune ou brune ou rouge, non comestibles. Les racines sont la seule partie comestible de cet étrange haricot. Elles forment de gros tubercules de dix à quinze centimètres de diamètre. 

 

Intérêt agronomique

Comme toute légumineuse, le jicama enrichit le sol en azote. Sa masse végétale très importante (en saison chaude et pluvieuse) est très « couvrante » : elle protège le sol et étouffe les autres végétaux (en particulier les « mauvaises herbes »).

Saisonnalité

Le jicama donne les meilleurs résultats en saison chaude et humide. La tubérisation a lieu lorsque les jours raccourcissent.

Mode de culture

Le jicama nécessite un sol draînant et ameubli, riche en matières organiques. Eviter les sols où l'eau peut stagner. C'est une plante de « début de rotation » sur un sol nouvellement mis en culture car elle va étouffer le développement des autres plantes (herbes) et enrichir la terre en azote et en matière organique. On sème des graines ou on plante des tubercules germées. Les plants sont écartés de 15 centimètres sur des rangs séparés de 50 centimètres. La plante peut être « maintenue » dans un coin du potager pendant la saison fraîche pour conserver des tubercules à planter en début de saison chaude. On peut ainsi sélectionner et multiplier une population qui a donné de bons résultats dans les conditions de chaque potager. Le palissage (du type de celui des ignames) est recommandé mais pas indispensable si on vise la couverture maximale du sol (effet étouffant).

Calendrier de culture (hémisphère sud) :

Janv

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Oct

Nov

Déc

Année1

P/S

P/S

Année2

R

R

Ravageurs éventuels

Nous n'avons pas observé de ravageurs importants de cette culture en saison chaude et humide à Petit-Moindou.

Associations :

Aucune association n'est recommandée car la plante est très exubérante, couvrante et étouffante. Cependant les ignames-serpent associées au jicama ont donné de beaux tubercules.

Les variétés

Pas d'information.

Récolte et conditionnement :

La taille des fleurs est préconisée pour accroître la taille des tubercules. Les tiges sont taillées à ras puis les tubercules sont récoltés à la main.. Les tubercules sont idéalement stockés à 9-10 °C. pour éviter le brunissement de leur peau. L'idéal est de stopper toute irrigation et de récolter au fur et à mesure des besoins et de consommer les tubercules dans les jours suivants la récolte. Un seul tubercule peut peser 2 kgs. La chair est blanche et sucrée.

 

 

Utilisations culinaires

Les jeunes tubercules sont utilisées en cuisine comme la pomme de terre. Cependant leur cuisson est longue: deux heures dans l'eau bouillante, ou bien 1 heure d'eau bouillante plus friture dans l'huile très chaude.

Valeur nutritive

Les tubercules de jicama contiennent des sucres lents et des sucres rapides (glucides totaux : 10 à 15 grammes dans 100 grammes, dont amidon 7 à 10 grammes), ainsi que de la vitamine C. La teneur en protéines est faible (environ 2%). L'apport en calcium est de l'ordre de 15 milligrammes pour 100 grammes.

 

Les graines de la récolte sont en cours de séchage et seront bientôt disponibles.

 

Fred.

 

La deuxième photo est de Laurent Kojfer.

mercredi 25 juin 2014

mardi 24 juin 2014

Création à Bourail d'une AMAP Miel.

Message reçu de Cath:
Voici une nouvelle aventure à vivre et à partager : soutenir un jeune apiculteur et faire partie de son AMAP miel, l'AMAP Les ruchers du Vallon.
Certains diront que le prix est trop élevé par rapport au magasin. Mais l'esprit des AMAP n'est pas là.
Faire partie d'une AMAP, c'est soutenir les circuit de commercialisation court, du producteur au consommateur, sans multiplier les intermédiaires.
Faire partie d'une AMAP c'est permettre à un paysan de vivre de son travail et de travailler sans se soucier de la vente de ses produits.
Faire partie d'une AMAP est aussi pour moi un acte de résistance politique. Chacun de nous est libre de dépenser ses sous comme il l'entend. En finançant une AMAP, vous soutenez une projet de société solidaire et plus humain. 
Et puis, consommez du miel ! C'est bien meilleur que le sucre raffiné blanc ! 
Arnaud n'est pas certifié bio, mais nous garantit une conduite d'exploitation sans pesticides, sans produits pharmaceutiques. Ses ruchers ne sont pas mis dans des vergers ou des champs traités avec des pesticides.
Voilà quelques arguments.. J'espère vous avoir donné envie de vous engager.
Le contrat de cette année est proposé sur 8 mois, de juillet 2014 à février 2015. Le minimum à commander pour adhérer est un pot de 500 g par mois. 
Mais non ce n'est pas trop. Vous allez vous régaler le matin avec le miel? Vous ferez aussi des pains d'épices, des grogs, des tajines et autres chèvres chauds... 
Arnaud a prévu de recevoir ses AMAPiens le week-end du 5 et 6 juillet chez lui pour donner le miel commandé en juillet et visiter son exploitation.
SI l'aventure vous tente, envoyez un message à l'adresse suivante : lesruchersduvallon@gmail.com C'est Laurent Kojfer qui est le coordinateur de cette amap.
Merci en tout cas de m'avoir lu.
Bizzzzz à vous,Cath le petit colibri qui fait sa part !

samedi 21 juin 2014

Bientôt sur les écrans calédoniens?

Réunis sous le soleil de l'Italie, une poignée de vignerons et un directeur de Cinémathèque partagent leur passion du vin et du cinéma.
En quelques années, des agriculteurs libres ont transformé la conception du vin ainsi que son marché en produisant un vin dit « naturel ». Par goût de la liberté, de la transmission, de l'honnêteté artisanale et de la santé de la planète (et de ses habitants), ils sont entrés en résistance. Contre la tyrannie du marché et des gouvernements qui le servent.
Stefano Bellotti, le Pasolini des vignes (poète et rebelle !) dans le Piémont et Elena et Anna Pantaleoni, deux générations de femmes Émiliennes, ré-imaginent, souvent avec leur ironie, comment contester. Rejoins par Corrado Dottori dans les Marches et Giovanna Tiezzi en Toscane, ils partent tous à la recherche de la prochaine bataille.
Mais un engagement écologique envers la nature ne sert à rien s'il n'y a pas également une écologie de la culture.
Comme le vin, la transmission vitale et le rôle contestataire de la culture cinématographique sont menacés de disparition.
Dix ans après MONDOVINO, Jonathan Nossiter part à la rencontre en Italie de ses quelques résistants, de ces passeurs de vie. (dossier de presse).

La ruche qui dit non.

 
Message transmis par les Vuillon:
 
Bonsoir,

Benjamin GUILBAULT, apiculteur à 90% en vente directe, distribuant dans
10 lieux d'AMAP en Loire atlantique a dit « NON » aux sollicitations
d'une « ruche qui dit oui » (1) près de chez lui ! *Pourquoi ?*

*Tout d'abord par tromperie* pour le consommateur, qui pense acheter un
produit en vente directe, alors qu'il s'agit de manière très subtile
d'une vente par 2 intermédiaires : le propriétaire de la ruche qui prend
10% TTC sur le CA réalisé et 10% TTC pour une start-up parisienne qui
grossit à vue d'oeil (40 salariés, dont les créateurs sont tous diplômés
de hautes écoles de commerce).

*Ensuite par éthique*, car rémunérer en dividendes les actionnaires de
cette entreprise commerciale de plus de 500 ruches qui sont ni plus ni
moins que Xavier Niel (Président de Free), Marc Simoncini (co-fondateur
du site de rencontres meetic.fr), Christophe Duhamel (co-fondateur du
site marmitton.org). Les grandes enseignes de la distribution l'ont
compris avec les « drive » les consommateurs cliquent sur internet pour
commander leur alimentation industrielle. Ils répondent à une réelle
demande : de plus pousser le caddie, ne plus perdre de temps à faire ses
courses. Le paiement en ligne est sous traité par une filiale installée
au Luxembourg pour quelques avantages fiscaux qu'il est facile de deviner!

*Quels prix pratiqués par les producteurs qui se lancent dans cette
aventure ? *
- soit le même prix qu'en contrat AMAP, et faire payer le consommateur
20% plus cher, le prix à payer pour choisir ce qu'il veut quand il veut !
- soit s'aligner sur le prix du marché en vendant moins cher ses
produits de 10 à 20%, c'est ce que certains producteurs en AMAP ont
malheureusement commencé à subir comme pression, c'est toujours la même
histoire !
_Petit rappel :_ les grandes et moyennes surfaces prennent une marge
brute de 27% en moyenne sur un produit alimentaire (intégrant la gestion
des stocks et du personnel salarié, inexistant ici)
Origines des produits : on parle proximité des produits qui viennent
parfois de très loin par l'intermédiaire de transformateurs ou
d'artisans (et non des paysans). La gamme des produits n'est pas
qu'alimentaire (crème solaire).

*Alternative possible* : créer de nouvelles AMAP, alors que l'offre des
paysans producteurs bio continue de croitre, la demande stagne,
profitant à des intermédiaires qui se sucrent sur leur dos. Faire
circuler cette information auprès des amapiens qui pourraient être
séduits sans être totalement informé par ce nouveau type de « drive »
préfigurant le nouveau i-commerce du 21ème siècle, sans changer les
mêmes pratiques capitalistiques du marché.

(1) La ruche qui dit oui = Vente par internet, sans engagement, les
consommateurs viennent chercher leurs victuailles chez un particulier
(responsable de la ruche) très souvent sans croiser le producteur, qui
n'est pas obligatoirement paysan ni bio, mais souvent transformateur ou
artisan.

Sources : dossier de presse de « la ruche qui dit oui » lui même ! :
http://www.laruchequiditoui.fr/homepage/press